Benjamin Brière, un vanlifer qui avait bravé bien d’autres dangers

Depuis son départ de France en juin 2018, seul à bord de son Sprinter qu’il avait aménagé lui-même, le Français de 36 ans, avait fait des milliers de kilomètres du nord au sud de l’Europe avant de mettre le cap sur le Moyen-Orient s’aventurant là où peu de touristes se risquent, non sans se faire quelques frayeurs. Mais contre toute attente, c’est en Iran que tout a basculé : il vient d’y être condamné à huit ans de prison pour «espionnage » et huit mois pour « propagande ». « Incompréhensible ». « Un simulacre de procès ».  Les proches de Benjamin Brière, comme ses avocats, le Français Philippe Valent et l’Iranien Saeid Dehghan, espéraient une sentence relativement clémente, voire une relaxe – on parlait d’échange de prisonniers – à l’issue de l’audience organisée jeudi dernier par le tribunal révolutionnaire Mashhad, ville du nord-est de l’Iran où le vanlifer est détenu depuis près de 20 mois sans avoir vu de juge et où depuis un mois il fait une grève de la faim. Que lui reproche-t-on ? D’avoir fait des prises de vues avec un petit drone de loisir – un appareil simple, largement utilisé en Iran pour photographier les paysages ou des cérémonies comme les mariages, selon son avocat – dans un parc naturel, à la frontière du Turkménistan. Une zone que les Iraniens qualifieront plus tard d’« interdite », ce qui lui vaut aujourd’hui une condamnation à huit ans de prison…

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